Ce qu’il y a aussi d’intéressant à étudier dans un livre, c’est les enjeux que l’on retrouve. Pour One Last Stop, il n’est pas difficile de deviner que l’aspect queer de la fiction prend toute son ampleur, surtout avec des personnages queers, oui, mais pas seulement : ils sont originaux. Originaux dans le sens où ils se démarquent et se détachent de ce que l’on connaît d’eux, de la fixation typique qu’on leur a collé pendant si longtemps (et malgré qu’ils n’apparaissaient déjà pas souvent). Dans l’œuvre de McQuiston, on ne se cache pas, on se montre sans peur et on bascule les codes. L’exemple le plus typique parmi les personnages, c’est August et Jane. Jane, qui est considéré comme la butch de l’histoire, parce qu’elle porte une veste en cuir et qu’elle est mystérieuse, n’est en fait pas ce qu’elle prétend être. On considère une butch comme telle souvent parce qu’elle à ce petit côté cynique et sombre (enfin, c’est ce que j’ai l’impression, c’est peut-être purement personnel). Ce côté cynique et sombre, Jane ne l’a pas du tout, bien au contraire ; elle est mystérieuse, c’est vrai...